Des cellules réticulaires remplies de molécules de ferritine et d'hémosidérine se trouvent au centre "d'ilots érythroblastiques."
Dans la zone de contact entre la cellule réticulaire chargée de ferritine et les érythroblastes, on voit des invaginations et des petites vacuoles au bord desquelles adhérent des molécules de ferritine. Il est postulé que la ferritine passe de la cellule réticulaire centrale dans les érythroblastes par ce mécanisme, apparenté à la pinocytose (rhophéocytose).
Dans tous les érythroblastes normaux, il existe du fer sous forme de ferritine. Celle-ci peut se trouver à l'état dispersé ou agglomérée en amas. Lorsque ces amas sont assez gros, ils sont visibles au microscope optique: ce sont les granules des sidéroblastes.
On trouve du fer dans les mitochondries, mais rarement à l'état normal. Il est soit sous forme de granules ferritiniques soit sous forme de micelles ferrugineuses.
Dans les thalassémies et d'autres maladies s'accompagnant d'un trouble de l'hémoglobinogénèse, on trouve, en grande quantité, du fer visible au microscope électronique, dans les érythroblastes. Il s'y trouve sous forme de ferritine, en amas ou dispersé. Il existe parfois en grande quantité dans les mitochondries soit sous forme de ferritine, soit sous forme de micelles ferrugineuses.
Il semble que soit objectivé ainsi le trouble de la synthèse de l'hémoglobine: le fer inutilisé s'accumule dans des érythroblastes hypochromes.
Il est probable qu'à l'etat normal, le fer est métabolisé dans les mitochondries. Dans le thalassémies et les anémies hypochromes hypersidérémiques, il semble souvent bloqué dans ces organites.